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Ici on cause Pop Culture

"The Flamin Groovies"

Cyril Jordan, Roy Loney, George Alexander et Tim Lynch fréquentent la même institution Scolaire et trompent leurs ennuis d'Ado Banlieusard oublié du Way of Life Américain, en jouant les succès du moment dans les surprises-parties et autres Bal du College de leurs Quartier de San Francisco. Sous différent nom d'emprunts comme Jug Band Music en hommage à leurs Héros Folk Contestataires New Yorkays Les Lovin Spoonfuls, ou en 65 sous le pseudo de Chosen Fews. Rien à priori ne les distinguent  de la cohorte de groupe qui se sont mis à jouer à San Franscisco et qui tous  sont amateurs des Byrds, des Beach Boys ou du prophète Dylan. Ils ont cependant mis à leurs répertoire des morceaux des Them avec qui ils joueront dans cette période, des Kinks ou des Who et ne cachent pas leurs sympathie pour le Rock n Roll des origines notamment Chuck Berry via Cyril Jordan. 

En 66, ils dynamitent leurs jeu avec l’arrivée de Ron Greco à la batterie, et les Chosen few deviennent :  The Lost and Founds. Ils participent à ce moment là, au célèbre Tremplin Cow Palace Band Bash, ce qui leurs permet de jouer en 1ère Partie de Quciksilver Messenger Service au Fillmore. Mais rien ne se passe, et plutôt que de sombrer dans la délinquance juvénile, Jordan & Lynch décident de faire une virée aux Pays bas ou gronde la révolte des Mouvements Proto-Gauchiste étudiants. George Alexander lui n'as pas lâché l'affaire, et continue de jouer dans la baie de Frisco et permet, quand les deux acolytes reviennent, de trouver un nouveau batteur en la personne de Danny Mihm qui officie chez les Whistling Shrimp avec qui Alexander a joué. Loney quand à lui ne part pas pour le Vietnam et plutôt que d'embrasser une carrière théâtrale, rejoint ces acolytes pour se consacrer entièrement à la musique . Dernier Hommage au Lovin Spoon avant les choses sérieuses, la formation prend le nom The Flamin Groovies. L'histoire peut commencer.

 

 

Dans un premier temps, leurs Manager Alfred Kramer dit "le Verreux", ancien bras droit de Bill Graham ne parvient pas à les imposé sur la scène de San francisco. Le différent entre ce dernier et Bill Graham les privent de passage au Fillmore, lieu incontournable à qui veut compter dans la ville en ce temps là. De plus ces derniers ne jouent pas l'Acid-Rock du moment, avec ces jams interminables. Les groupes de la Baie les apprécient cependant, comme le Jefferson Airplanes, (avec qui ils jouent par deux fois au Fillmore puis au Winterland)  ou Country Joe & The fish dont un des membres héberge nos Toons .En fait le seul point commun avec ces derniers est l'usage des drogues qu'ils consomment de plus en plus régulièrement. Les Flamin peinent donc à trouver un contrat d'enregistrement, mais un Gig est cependant capturé le 1er Octobre contenant pas moins de 3 reprises des Spoonfull, et qui sera publié plus tard sous l'intitulé "Flamin'Groovies Live 68".

 

 

A partir de là, ils décident devant la frilosité des maisons de disques de s'autoproduirent, et sont par la même un des instigateurs du "Do it Yourself".  Le résultat est le mini-album (7 chansons) Sneakers 10". Enregistré en une dizaine d'heure et comprenant 6 compos originale signé Loney et un Instrumental. L'influence des Spoonfuls est omniprésente et le son Lo-Fi, mais les 2000 exemplaires pressés s'écoulent en seulement 2 mois chez Towers Records. EPIC Records filiale de Columbia les approche et, le deal conclus, le groupe s'embarque pour Los Angeles, direction le Studio A de la Maison Mère, qui se met a dépenser des sommes colossales pour la production de ses nouveaux Poulains. Légèrement incontrôlables, jeunesse oblige, le Producteur Stephen Goldman lâche l'affaire avec nos Potaches. Et c'est rien moins que Jack Nitzsche habitué à produire ce genre de groupes de trublions qui prend le contrôle. Ce dernier fait des merveilles sur les arrangements du disques (Cordes, cuivres), certains rivalisant comme sur "A Part from That" avec ceux de George Martin pour St Pepper sortie l'année d'avant, oui de ce niveau. Les Stones ne bossent plus avec Nitzche à cette époque?  Aucun problème! les Groovies les remplaceront sans difficultés comme sur "The First One free" ou "Rockin Pneumonia & Boogie with Flue",  on trouve sur la galette tout ce qui fait l'essence du Garage sixties US est en fait un des meilleurs  album de 68. Problème cependant, car même s'ils ont réussis haut la main le passage en studio, traduire de tel arrangements sur scène est une gageure, et si Nitzsche à sortit le meilleur de la formation, l'enregistrement à duré près d'un an, couté 8000 $ laissant EPIC au bord du désastre financier sans aucun moyen de promouvoir correctement le LP.

 

 

L'album Supersnazz sort tout de même en Septembre 69 précédé d'un Single, la reprise de Huey Piano Smith Rockin Pneumonia... le Simple retient l'attention en se classant dans le Top 30 de la Radio de Frisco KFRC, et connait un certains succès sur NY mais ne parvient pas à devenir un Hit National. Jordan est frustré par le choix du single et l'orientation musicale généré par l'album, principalement les créations de Tim & Roy. Le groupe se scinde quelque peu en deux, avec George et Jordan comme antagoniste. L'album  avec sa pochette cartoonesque signé Bob Zoell ne fais donc pas l'unanimité dans le groupe. Un deuxième single est publié en Décembre 69, le reprise de Cochran "Something Else" mais le disque ne change rien à la donne, et l'Album finit par disparaître des bacs. C'est à ce moment la que Bill Graham lâche le vétuste et quasi insalubre Fillmore Auditorium pour reprendre le Caroussel Ballroom qu'il renomme Fillmore WestAndy Kramer en profite pour récupérer la Salle qui devient alors la Résidence principale des Groovies. Ils seront dans cette période de tous les concerts, du Grateful Dead à Big Mama Thornton. Développant ici leur mise en scène inspiré de l'expérience théâtrale de Loney.  Costumes et déguisements accompagne les thèmes des chansons jusqu'à la provocation. Mais surtout cette résidence au Fillmore leurs permet de multiplier les contacts avec la scène Rock US émergente du début 70's. En retour, les  Groovies commencent à jouer bien au delà de l'Etat de Californie. En Août 69, ils partagent l'affiche avec The Stooges à Ludlow's Garage Cincinatti, ces derniers viennent de sortir leurs premier albums et c'est une claque pour nos Frimeurs. Ils jouent aussi à l'occasion d'une date dans le pays au Palladium en compagnie du MC5  plus Dave Edmunds. Suite aussi à leur rencontre avec les Stooges, décision est prise de monter une tournée commune dans de petite salle. A l'affiche: Stooges, Groovies, Alice Cooper et Commander Cody. Nos Flamboyants Frimeurs tournent toute la fin de l'année et après un Gig sur NY début 70, ils sont approché par Richard Robinson journaliste musical qui travaille depuis peu pour le Producteur Neil Bogart et son Label Buddha Records chez qui l'ont retrouve notamment les Lovin Spoonfuls. EPIC les ayant lâchés les Groovies signe donc avec une sous-division de Buddha, Kama Sutra. Avec 16 000$ d'avance du Label, le groupe rentre en Studio en Mai 70 avec Richard Robinson qui produit aussi "The Charlatans", Richard Olsen comme Ingénieur Son et Commander Cody au Piano. 

 

 

L'influence du Rock de Detroit ou NY se fait ressentir sur tout l'Album, le changement est total. Dix compos originale pour un disque enregistré rapidement, le son est brut et Loney & Lynch ne sont cette fois que peu impliqués. Et si l'album au final sonnent plus comme du Credence Clearwater Revival sous Speed que du Stooges, l’album du MC5 "Back to USA" sortit la même année est plus que similaire sur bien des aspects.  Les moments fort du disque "Jailbait", "Headlin for the Texas Border" chanté par Lynch, ou "Second Cousin" voir "Childhhod Ends" et son Country Blues enchante la Critique. Après sa sortie en Juillet 70, Lenny Kaye décrète que c'est un des meilleurs albums sortit cette année là. Ed Ward quand à lui le classe dans les 10 meilleurs de cette année 70, et déclare qu'ils ont réussis ce que les Stones ne parviennent que péniblement à accomplir.  La critique est bonne, mais les ventes ne suivent toujours pas, à l'exception des Stocks de leurs Label "Sneakers" bientôt tous écoulés. Le groupe à ces irréductibles. Aucun single n'est extrait, et nulle tournée n'est prévue pour le défendre. Cependant Kama Sutra est prêt à financer un nouvel album, et le groupe retourne au Bell Studio en Janvier 71 avec Robinson toujours à la production.

 

 

Les collaborations ne vont pas manquer sur ces Sessions opiacées. Pour commencer c'est Kim Fowley qui pactise avec Cyril Jordan le temps de "Teenage Head" et ses guitares plus Stoogienne que nature. L'esprit des Stones de Beggars Banquet est lui aussi convié comme sur "High Flyin Baby", "City Lights" ou "Yesterday' Numbers", le style de Jeu de Keith remplacé ici par celui plus rugueux de Ron Asheton. Pour faire bonne mesure, sont aussi conviés à la fête Randy Newman, Robert Johnson ou Dr Ross, le fantôme de Lou Reed traîne même dans la Studio et sa fête Voodoo. Jim Dickinson pose son piano sur deux titres et ne tari pas d'éloge sur le groupe. L'enregistrement est une révélation pour Jordan qui à la fin des sessions a une nette idée de ce qu'il veut à présent enregistrer. Cependant un tel album laisse des traces et l'usure commence à poindre. L'ambiance au sein de la formation dans ces derniers mois liés aux grands classiques du Rock 70's et ces substances en tout genre, créer les inévitables tensions de gars embarqués dans le cirque Rock n' Roll. Jordan en a après Lynch qui selon lui ne se serait pas assez impliqué dans les sessions de l'album, empêtré par ces problèmes d'addiction à l’Héroïne.

L'album est publié en Avril 71, avec de bonnes critiques créant l'attrait jusqu'au niveau National cette fois ci et de façon durable, mais sans ventes massives  non plus, leurs reste une crédibilités irréprochable. Buddha n'est pas à la hauteur, et ne voit pas d’intérêt à leurs promotions. Trop sauvages, voir incontrôlables, leurs prestation théâtrale ne camoufle pas le manque d'identité de la formation, malgré une musique bande-son de ce début 70. Difficilement cernable  pour toucher le jackpot, c'est un éléments révélateurs du rôle dans lequel ils seront cantonné tout au long de leurs parcours. Un groupe de Rock c'est d'abord une image et la leurs, ce sont les Stones qui la possèdent en cette période.

 

 

"Have you seen my Baby"/ "Yesterday'Numbers" sont tout de même édité en 45T en Juillet 71 au USA. Les 2 albums paru chez Buddha sont aussi  pressés pour le marché Européens, Kama Sutra publiant à cette occasion  un double LP, ainsi qu'un 45T comprenant "Teenage Head"/ "Evil Hearted Ada" pour le marché Anglais. L'ensemble de ces publications élargit significativement leur audience sur le vieux Continent. C'est alors que Tim Lynch est arrêté dans un deal de drogues. Partit derrière les barreaux, il est remplacé par Mike Wilhem des Charlatans. Ils continuent à jouer enregistrant quelques reprises "Louie Louie", "I can't Explain" et captent certains de leurs compos en Live comme "Teenage Head", "Road House", ou "Second Cousin". Mais Kama Sutra stoppe l'affaire, pas de nouveau contrats. Le groupe donne cependant des nouvelles en Juin 71 avec un enregistrement sur la Radio KSAN lors de la fermeture du Fillmore West, enregistrement qui donnera lieu au LP "The FG in Person! featuring Teenage Head & Slow". Malheureusement, c'est à ce moment là, que Roy Loney tire sa révérence, lassé et déprimé, il n'hésite pas lorsque A& R lui propose un contrat d'enregistrement. Le départ de Lynch n'est pas passé pour ce dernier et les Flamin'Groovies perdent un cylindre. Jordan décide de mener le groupe dans une autre direction. Fin d'une époque.

A suivre....

                                                       A la mémoire de Roy Loney (1946-2020)

 

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